Entre l'espoir et le desespoir... il n'y a qu'un pas.

Entre l'espoir et le désespoir, il n'y a qu'un pas..

Les mois se suivent et se ressemblent.... Ces souffrances qui refont surface, après le stress, l'espoir, en un clin d’œil vient le désespoir, l'incompréhension, les larmes, la tristesse... bref j'en passe. 

J'y croyais, dur comme fer, ce petit embryon allait s'accrocher, ça ne pouvait être autrement ! 

Malgré tout, dans un petit coin de ma tête, je mettais prépare à l'échec, comme à chaque fois, sinon la descente est encore plus brutal!
C'est encore plus dur de malgré tout devoir se préparer à l échec... C'est contradictoire : y croire mais se laisser une marge d'échec.

Après le transfert, on nous dit de vivre normalement, mais tout comme si nous étions enceinte, donc ce qui veut dire faire attention à la toxo, à la listeria... ça aussi c'est dur parce que finalement on se croit enceinte et puis en un clin d’œil tout bascule...

Et comment vivre normalement alors qu'on a un embryon si précieux au creux de notre ventre ? Impossible pour moi!

Supporter les hormones... oui parce que tout le monde sait que c'est fatiguant, ça rend pas forcément au meilleur de sa forme, un rien nous chagrine ... tout cela pour quoi ?
Pour vivre encore et encore un échec. 

Je lavais sentie... plus la prise de sang arrivé plus je le sentais. Ce ne sera pas pour cette fois-ci à nouveau.
Oui mais là, il faut tout recommencer, tout refaire, depuis le début....
Les examens, les traitements, les hormones à gogo, les rendez-vous multiples, les prises de congés, le stress, la peur, le doute, le courage ... Et si ce deuxième bébé n'arrivait pas ? 

Oui, le temps passe, nous prenons de l'âge, même si nous sommes jeunes, ce qui m'a envoyé en PMA me dit que le temps est compté ! Chaque mois qui passe est une chance en moins. 

Oui mais me direz-vous ce n'est pas grave : tu as déjà un enfant !
Oui c'est vrai! Une chance inouïe, un miracle de la vie, mais ... il y a un mais... il me manque quelque chose pour être comblée totalement... il me manque ce deuxième bébé qui viendrait combler notre famille....
Je suis très proche de mon fils et on me le reproche souvent même si on ne me le dit pas directement. Eh bien, j'ai mes raisons je crois non ? J'ai mes raisons si j'ai besoin de l'avoir avec moi et de ne pas le faire garder....
Un jour, j'aurai peut-être besoin de m'en détacher, on aura peut-être besoin de se détacher. Alors ça se fera à ce moment-là !

Alors... on va être patient, on va attendre, encore et encore d'avoir des rendrez vous, oui parce que c'est long, sinon ce serait trop simple. 

On va prendre notre courage à deux mains et on va recommencer, TOUT recommencer....

Alors vous savez quoi ? J'avais besoin de me "plaindre" un peu... parce que des fois la vie est injuste, des fois, je me dis mais pourquoi moi, mais pourquoi chez "elles" ça marche sous pilule alors qu'elle n'en veut pas ? Pourquoi ? Pourquoi ? 

Mais c'est humain de se plaindre un peu non ? Je me donne une journée pour aller mal, pour pleurer, pour faire le deuil de ce bébé, pour "accepter" l'échec, une journée, une bonne nuit de sommeil, et c'est reparti non ? On va de l'avant et on se bat... 

Parce que tu sais quoi ? Moi je me bas pour avoir un bébé, un enfant, alors qu'il y a bien plus grave dans la vie non ?

Il y a des gens, des enfants qui se battent tous les jours contre la maladie, et dernièrement une histoire m'a touché...

Alors je crois que ça c'est rien comparé à d'autres si ?

Avancer et se dire qu'il y a pire ailleurs... c'est ma devise...(Je vous l'accorde, ce n'est loin d'être facile tous les jours.)

Alors après l'espoir, le désespoir, la tristesse, les larmes, un brin de courage et l'espoir renaît💗

A bientôt, Lora